A l’image du « bio » et de l’industrie agro-alimentaire, une demande de produit « durables et responsables » émerge dans l’industrie financière.

Aucun texte de référence ne définit pour autant le caractère « durable ou responsable » d’une activité économique ou d’un investissement. Il s’agit plutôt d’un ensemble de principes pris autour d’un postulat selon lequel les investisseurs ont le devoir d’agir au mieux des intérêts de long terme de leurs bénéficiaires.

Une initiative forte revient à l’ancien secrétaire général des Nations Unis, Kofi Annan, qui réunit en 2006 un groupe composé des principaux investisseurs mondiaux, d’Universitaires et de conseillers divers. Six (6) principes d’investissement responsable sont formulés : les P.R.I. Ils reposent sur la prise en compte de critères environnementaux, de justice sociale et de gouvernance – autrement nommés « critères ESG » dans les politiques d’investissement et les logiques d’actionnaires (1er et 2e principes).

En septembre 2019, 2.300 sociétés financières ont adhéré aux P.R.I. sur la base du volontariat.
A ce stade, l’absence d’un cadre juridique précis et de coordination européenne pose un problème. Différentes organisations, indépendantes ou non, décernent des labels pour l’investissement durable. En Allemagne, le « Forum für nachhaltige Geldanlagen » (Forum pour les placements durables) est géré par 160 entreprises.

En France, le label ISR (Investissement Socialement Responsable) a été créé en 2015.

Deux sociétés indépendantes délivrent ce label pour une durée de 3 ans. Ce sont EY France et l’association AFNOR. La méthode de labellisation repose sur un audit. Les entreprises auditées doivent expliquer la mise en œuvre des critères ESG et la façon dont elles mesurent, contrôlent et documentent cette mise en œuvre. Elles communiquent la stratégie ESG à leurs clients et fournisseurs. Des fonds d’investissement labellisés IRS apparaissent alors et concernent tous les secteurs d’activité.

En 2019, un nouveau label « Greenfin » mis en place par le ministère de l’écologie et de la transition énergétique reprend la démarche ISR, tout en excluant les entreprises liées au nucléaire et aux énergies fossiles.
En 2019, l’Allemagne essaie de combler son retard en matière d’ISR et met en place le « Sustainable Finance-Beirat der Bundesregierung » dont la mission est d’élaborer une stratégie pour la finance durable, sa communication, la stabilité des marchés financiers, la gestion des risques, et la transparence.